Le blog de la Guilde des Plumes

Amandine Fourleignie Duc, l’écriture pour se dévoiler

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Amandine Fourleignie Duc a plusieurs cordes à son arc. D’une formation en sciences politiques et relations internationales, elle a démarré sa carrière par cinq années en cabinets parlementaires et ministériels, pour devenir directrice des affaires publiques d’une organisation humanitaire internationale puis d’un acteur européen du transport ferroviaire. Depuis six ans, elle exerce la fonction de directrice des affaires publiques et conseillère communication de Guirec Le Lous, président d’Urgo Medical. Sa mission consiste, entre autres, à rédiger ses diverses prises de parole, de la tribune médiatique aux courriers politiques en passant par les messages adressés à l’interne et désormais les publications sur LinkedIn. Un poste qu’elle occupe en parallèle de ses postes de déléguée générale de la Fondation Urgo et directrice de l’association professionnelle MedTech in France.

Travailler sur la justesse et la conviction

En tant que plume, Amandine se décrit comme une véritable metteuse en scène, qui aide ses interlocuteurs à se révéler et asseoir leur position. Son approche de la communication du dirigeant se veut globale, orientée sur la forme tout autant que le fond. “Au-delà de consolider la vision, le message et l’image que l’on souhaite renvoyer, travailler la posture physique et le ton me semble essentiel”, explique-t-elle. La clé, selon Amandine, est de rester authentique, ce qui induit une certaine prise de risque. “Selon moi, il ne faut pas aseptiser son propos pour chercher à plaire à tout le monde mais oser affirmer des convictions fortes”, ajoute celle qui cherche à susciter l’envie d’explorer de nouveaux terrains, sans se perdre de vue. “Cela demande de connaître l’autre et de tisser une relation de confiance. A mes yeux, une proximité intellectuelle et de valeurs est également un prérequis.”

Inspirée par Chopin comme par les polars nordiques

Adepte du “Less is more”, son style est concis, ses textes rythmés. “Je suis attentive à la sonorité de mes écrits, auxquels je souhaite donner du souffle, à la manière d’un air de Chopin”, décrit Amandine. Sa méthode lui vient de son expérience en cabinet ministériel, où elle a affiné une capacité à rapidement récolter l’information, rédiger et structurer son propos. Attachée à produire un travail abouti, elle ne révèle ses textes qu’une fois finalisés. “Tant qu’ils ne me conviennent pas, je continue à les peaufiner”, confie-t-elle.
De nature plutôt introvertie, Amandine se ressource et puise son inspiration dans la lecture, le cinéma et l’écoute de podcasts. “J’ai besoin de me nourrir de l’extérieur pour parvenir à faire parler les autres”, raconte-t-elle. “Je lis environ deux livres par semaine, beaucoup de polars, plutôt français ou nordiques, souvent écrits par des femmes. Tout comme le cinéma, la lecture m’apporte calme et détente. C’est un temps pour moi, pendant lequel je ne suis pour autant jamais seule, accompagnée des personnages.” Une passion qu’elle cherche à transmettre à son fils et sa belle-fille. Elle la complète par l’écoute de nombreux témoignages sous forme de podcasts. “J’apprécie écouter les parcours de vie, comprendre des cheminements de pensée sur des sujets variés : argent, maternité…”.

Le temps de la prise de parole

Ces nombreuses ressources alimentent et enrichissent ses écrits, ceux qu’elle rédige pour les autres mais également en son nom. En effet, si Amandine n’a jamais ressenti le besoin de se retrouver sous le feu des projecteurs, elle a développé une soif de sortir de l’ombre. “J’ai commencé à prendre la parole sur LinkedIn, à partager mes inspirations, avec la volonté d’apporter une certaine douceur et de la joie”. Pour Amandine, s’exprimer pour transmettre ses idées est essentiel. “On a tous des choses à dire et l’on doit se sentir légitime pour prendre la parole. Il faut trouver son propre terrain d’expression et le développer pour ainsi nourrir la réflexion de chacun. Le savoir n’est la propriété de personne. Et pour communiquer, il faut d’abord vivre !”, conclut-elle.

Charlotte Lance pour la Guilde des Plumes