Vendredi 13 mars, nous aurons la joie de rencontrer Mickaël Moreau, journaliste et auteur de plusieurs livres d’enquête sur les coulisses de la politique.
Il nous présentera son dernier ouvrage, Les plumes du pouvoir, paru le 5 mars chez Plon.
RDV à 8h30 au Tourville, 1 place de l’École Militaire dans le 7ème arrdt.
Écrire des discours, de de Gaulle à Macron.
On les appelle « les plumes ». Elles vivent recluses au cœur du pouvoir. Elles écrivent les discours des présidents et des grandes figures politiques. Elles trouvent les mots qui pourraient marquer l’Histoire, et les formules qui feront date. Qui sont-elles ? Comment les interventions des puissants se préparent-elles ? Cette enquête raconte les arcanes de la politique et les dessous de la Ve République, au travers de l’art oratoire. Comment Emmanuel Macron a-t-il changé sa façon d’écrire et de dire les discours après la crise des « gilets jaunes » ? Comment Nicolas Sarkozy a-t-il réagi quand, au moment de prononcer son intervention au pupitre, il en manquait encore des pages ? Pourquoi 106 versions ont-elles été nécessaires à l’allocution télévisée d’au revoir de Jacques Chirac ? Le lecteur pénètre dans la fabrique des discours et assiste à de drôles de séances de relecture dans le Salon vert de l’Elysée. Des batailles homériques éclatent entre des conseillers qui se disputent sur les expressions à placer dans la bouche d’un Président. Certains discours ont changé la société et la vie de leur orateur. Mais on découvre aussi des plagiats, des interventions ratées ou écrites dans la tempête. Et même des discours rédigés mais jamais prononcés, comme celui d’un candidat à la présidentielle hésitant à se retirer avant de se raviser. Ces textes ont été dits au Vel’ d’Hiv, devant la Knesset ou au Bundestag. Ils ont rendu hommage à des victimes d’attentats, à des figures de l’Histoire ou à Johnny Hallyday. Ils ont dénoncé « le monde de la finance » ou proclamé que l’Homme Africain n’était « pas assez entré dans l’Histoire ». Ils ont annoncé l’abolition de la peine de mort, la déchéance de nationalité, la dissolution de l’Assemblée ou des adieux à la politique. Les « plumes » ont accepté de témoigner sans masque, comme la plupart des grandes personnalités politiques. Certains discours sont devenus des moments d’Histoire. Tous ont une histoire.